C’est le 15 mars 2018 lors de la diffusion du film-documentaire « Capitaine de
l’utopie » au festival du film « RDV de l’aventure » que je fis la rencontre
d’ATKA. J’y jouais un ciné concert autour du film « Nanouk l’esquimau » qui
traite de la vie d’une famille inuit à travers les quatre saisons d’une année
arctique. De ce fait, la résidence ATKA est une continuité de mes expériences
sonores et musicales liées au Grand Nord.
Les yeux grands ouverts, mon micro sous sa fourrure, j’entame alors mes
premiers pas arctiques. Ce n’est pas tout de suite l’enregistrement qui fait sens,
mais plutôt l’attention que nous portons aux choses au travers de cet exercice
sonore. Le son me fait savourer le pas dans la neige, la texture glacée de
l’iceberg et le vent qui traverse le paysage. Il donne corps à ce que je vois, me
fait sentir ce que j’entends.
Les présentations faites, je me lance dans une récolte des sons de mon
environnement.
Le micro très près, je scrute les sons des éléments comme si mon oreille venait
s’y coller. C’est un univers sonore glacial qui se dévoile. Et, plongée haut dans
les nuages, l’ouïe se mêle au vent et au vol des goélands. En marche, les jours
tous différents me feront explorer les multiples états de la neige à travers nos
pas. Toutes les matières sont ensuite triées, réécoutées et musicalisées.
La construction de la composition et des cartes postales sonores se situent à
mi-chemin entre mon identité de musicien chanteur, instrumentiste et les sons
récoltés sur ATKA. L’empreinte d’un moment de vie, d’une rencontre avec un
équipage généreux et ce monde fantastique qu’est celui du Groenland.
LE PROJET ATKA 2 S’EST TERMINÉ EN OCTOBRE 2019,
NOUS REVENONS BIENTÔT AVEC DES NOUVELLES D’ATKA 3.